Après les habituels voeux de bonne année et des bonnes résolutions, nous voilà tous devant le pied du mur qui se dresse devant nous, et qu'il faut franchir.
Je ne sais pas si certaines personnes pensent encore qu'il soit possible que les activités des entreprises diminuent avec le temps. Si c'est le cas, c'est malheureusement parce que l'entreprise va mal et qu'elle est proche de son inactivité. Dans les autres cas, je reste persuadé que le monde actuel ne nous permet plus de trouver un rythme où il est facile de s'extraire de l'entreprise ou de sa structure aussi facilement que cela. Les TIC (Technologie de l'Information et de la Communication) si elles ont eu le mérite de nous faire basculer dans le XXIème siècle, ont aussi su nous rendre esclave de notre travail.
Longtemps réservés aux cadres supérieurs, les mails de soirée et de week-end commencent à envahir la planète des salariés quelque soit leur statut. Heureusement, certains résistent encore à la tentation de répondre, mais pour combien de temps encore ? Car sur le plan personnel, nombreuses sont les personnes qui restent connectées en permanence (SMS, mails sur le smartphone, réseaux sociaux, etc.). Et la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle est ténue. Car les études menées ces dernières années montrent que de nombreux salariés utilisent les réseaux sociaux pendant leur temps de travail.
Cette introduction pour dire que chaque année, en début d'exercice, je suis toujours optimiste dans la réalisation de nos objectifs, en me disant que nous allons pouvoir réaliser nos missions sereinement. Puis l'année se déroule avec son lot d'imprévus et il faut faire avec.
Mais je ne baisse pas les bras pour autant. Tout d'abord, il faut maintenir, voire améliorer son activité coeur de métier, quelque soit les embuches qui puissent arriver. Ensuite, il est nécessaire d'apporter cette valeur ajoutée que je défends à chaque fois lorsque je parle de mon métier.
Comme tout un chacun, j'ai mes bonnes résolutions de début d'année.
Je suis dans un milieu qui vit un changement majeur depuis la création des RCE (Responsabilités et Compétences Elargies) dans le monde universitaire. Nous ne sommes pas au bout de ces changements, et je dirais même au contraire, on n'en est qu'au début.
L'Etat français n'a plus les moyens de subvenir aux besoins des universités comme auparavant (ni dans d'autres fonctions publiques d'ailleurs). Donc, c'est bien à l'université de trouver les moyens de ses ambitions.
A travers mes différents posts de ce blog, j'ai indiqué les travaux commencés pour mieux piloter mon établissement. Cette année encore, l'ambition reste élevée.
Tout d'abord, il est impératif de continuer ce que nous avons commencé. Je pense à la mise en place de l'inventaire physique, obligation légale, mais que bizarrement, aucune université ne s'était inquiétée de réaliser avant l'arrivée des Commissaires aux Comptes. Notre projet nous mènera jusqu'au mois de mars 2014 tellement ce projet est important. Et comme je le dis à chaque réunion, ce n'est pas la mise en place de l'inventaire qui est l'enjeu principal, mais la réalisation dans le temps de cet inventaire.
Deuxième sujet qui me tient le plus à coeur, continuer à insuffler une culture financière au sein de mon établissement.
Ma politique des petits pas dont je parle aussi très souvent est là pour nous aider à parvenir à cet objectif ambitieux. L'actualité m'aide, malheureusement. En effet, c'est dans les situations difficiles qu'il est possible de faire passer les messages et de prendre les décisions nécessaires à la survie de tous. Nous n'en sommes pas là, mais il devient impérieux d'avoir une excellente connaissance analytique de notre activité, de la suivre, et de la piloter. Le renforcement de mon équipe de contrôleur de gestion devrait nous aider à y parvenir. La continuité de la mise en oeuvre du contrôle interne comptable et financier également.
Il devient donc urgent d'avoir une vraie comptabilité analytique, qui nous permettra de piloter l'établissement et moins subir les aléas économiques et contraintes de l'Etat.
Enfin, je pilote une réflexion sur l'organisation même des services financiers dans son ensemble. Cette étude, même si j'ai voulu qu'elle soit plus importante que le périmètre choisi, devrait nous permettre d'améliorer nos processus actuels. Source de gain sur les coûts cachés et pourquoi pas, demain, source de vrais gains de productivité.
En parallèle de tout cela, je vais conduire une réflexion sur la notion même de performance d'un établissement public. Peut-on comparer les notions de performance avec celle d'une entreprise privée, PME ou société du CAC ? Est-ce qu'on peut copier les indicateurs d'objectifs et de suivi d'activité du secteur marchand pour les transposer au secteur public ? Oui, non ? Si oui, peut-on considérer l'état comme un actionnaire du privé ? Cette réflexion devant aboutir à trouver les indicateurs pertinents que l'on retrouve dans une Balanced Scorecard. Je sais que nos amis Norton et Kaplan ont tenté d'adapter leur BSC dans le contexte public, mais sont-ils allés au bout de leur démarche. Par ailleurs, le secteur public nord américain est différent du notre. Notre monde universitaire est encore plus loin du leur. Mais j'aurai l'occasion d'écrire un nouveau post sur ce sujet.
Quant à mes résolutions plus personnelles, elles restent extra professionnelles. Depuis décembre, je suis officiellement le responsable du pôle d'animation de la DFCG (L'association des Directeurs Financiers et des Contrôleurs de Gestion) de Grenoble. Mon ambition pour 2013 est d'accroître le nombre de membres de notre association et du nombre de participants à nos débats.
Dans le même temps, je suis devenu depuis le jeudi 24 janvier le trésorier de GEM GN (Grenoble Ecole de Management Graduate Network). Ma position au sein de l'INP et celle dans cette association permettra de tisser encore plus de liens avec nos associations d'anciens respectives.
En conclusion, comme je le disais, les activités professionnelles se mélangent souvent avec les activités personnelles. Il est important que chacun d'entre nous sache faire la part des choses. Je pense que nous devons être vigilant. C'est aussi notre rôle de manager de faire attention à nos collaborateurs et ne pas les envahir de mails ou de demandes croissantes et de plus en plus exigeantes. C'est celle-ci en fait la vraie résolution de 2013 !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire