Je me rends compte que mon projet d'écrire un sujet sur la comparaison entre le monde privé et public n'a pas avancé depuis le mois d'avril.
Sans chercher à me disculper, l'enchaînement des échéances professionnelles ne m'a pas permis de me concentrer sur cet objectif.
Et la rentrée risque de m'empêcher de faire ces articles.
En effet, je vais reprendre le service appelé jusqu'alors "achat/marché" au sein de ma direction et cela deviendra un pôle Achats. De nouvelles ambitions pour celui-ci et on va tenter de mettre en place une nouvelle approche des achats tout en maintenant les obligations légales qui nous lient avec le code des marchés publics.
Dans le même temps, on continue notre réflexion sur la mise en place d'une comptabilité analytique au sein de Grenoble INP. Les travaux avancent au même rythme que ceux du groupe de travail du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche sur la connaissance du coût des activités (dont je fais partie).
Bonne nouvelle, le projet "inventaire physique" est terminé et ce dans les temps impartis. Nous attendons la levée de la réserve des Commissaires Aux Comptes pour l'exercice 2014.
Plus inquiétant, la mise en place du nouveau décret GBCP (Gestion Budgétaire et Comptable Publique) va nous prendre du temps. Nous sommes plusieurs DAF à nous interroger sur un point de ce décret et qui concerne la nouvelle forme que doit prendre la comptabilité budgétaire.
Cela demande d'énormes moyens de formation à venir, d'implémentation au sein des établissements concernés, de modification des systèmes d'information pour obtenir des informations peu fiables et qui ne permettront pas de mieux piloter les universités ou autres organismes publics. Je pense même, et cela n'engage que moi, que c'est une dépense qu'aurait pu s'éviter l'Etat dans cette période de contrainte budgétaire. Si sur le papier on semble comprendre l'intérêt, sur le terrain, ce sera complétement inefficace, coûteux, peu compréhensible des opérationnels et obsolète d'ici quelques temps.
J'ai entendu que c'était pour se rapprocher des pratiques du privé. Que n'ai-je entendu là ?
On est en train d'essayer d'adapter SAP pour gérer deux types de budget, ce que l'éditeur n'a jamais fait. Donc, comme on le sait, SAP est implanté essentiellement dans les sociétés privées, je reste donc sceptique sur cette affirmation. Si c'est pour mieux suivre la trésorerie des établissements publics, d'autres outils étaient plus appropriés comme la gestion en free cash flow. C'est donc vraiment un point inquiétant qui nous arrive alors que de nombreuses universités continuent à rencontrer des difficultés financières. Le coût interne lié à cette opération n'arrangera pas les choses. Mais nous allons essayer de faire au mieux et nous mettre en mode projet.
Cette année, l'exercice budgétaire prévisionnel sera encore plus difficile que les années précédentes (déjà périlleuses). Les dialogues de gestion de juillet ne nous laissent pas espérer des marges de manoeuvre importantes et c'est aussi, l'une des raisons pour laquelle, j'ai nommé ce billet "une rentrée d'enfer".
A suivre donc...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire