samedi 13 novembre 2010

Il ne faut jamais oublier de prévoir l'imprévu

Cette expression que l'on retrouve dans l'excellent ouvrage d'Auguste Detoeuf sur les "propos de O.L. Barenton Confiseur", est souvent l'apanage de nombreuses entreprises. C'est de saison de toute manière.
Et l'exercice n'est certes pas aisé. Il l'est tellement peu, que nombre de prévisionnistes budgétaires "s'amusent" à prévoir plus qu'ils ne voient lorsqu'on parle de dépenses. C'est ce que l'on appelle aussi communément "en mettre de côté" ou "la poire pour la soif". On ne sait jamais. Mais est-ce vraiment ainsi que l'on pilote son entreprise. Car le moins que l'on puisse dire, en procédant de la sorte, on arrive rarement aux résultats espérés.
Car que se passe-t-il en fin de compte ? On obtient un réalisé en écart par rapport aux prévisions, pouvant s'élever entre 5% et 20%. Et cet écart est souvent négatif, le réalisé étant inférieur au prévisionnel. Est-ce pour autant une bonne chose ? Non. Car on surestime l'enveloppe budgétaire et ce faisant, on ne développe pas le sens de l'économie au personnel de l'entreprise. Car une croyance reste forte. Il faut dépenser le budget pour arriver à la cible fixée. Le paradoxe atteint alors son paroxysme. Et la dérive serait d'engager des dépenses inutiles pour coller au budget (qui n'a pas entendu parler des camions militaires) qui tournent dans la cour pour brûler le stock de carburant).
Prévoir le CA est aussi difficile, voire plus que l'exercice effectué pour les dépenses. D'autant plus que c'est vital pour une entreprise.
Alors le budget est-il utile ? Je vous laisse le soin de vous reportez aux études de Fraser et Hope (beyond budgeting). Mais c'est un autre sujet.

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