La loi relative aux responsabilités et responsabilités des universités, dite loi LRU du 10 août 2007 met en tension les universités, et ainsi le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche.
C'est sans aucun doute la révolution culturelle de la fin de la décennie. Et à l'aube de celle qui commence, les grands chantiers sont en cours ou vont démarrer selon un calendrier propre à chaque établissement.
Néanmoins, c'est grisant, même si la charge de travail semble être celle d'Hercule et ses 12 travaux.
En effet, non content de passer aux Responsabilités et Compétences élargies, donnant ainsi l'autonomie aux universités, la plupart ont décidé dans le même temps d'implémenter SAP, d'avoir leurs comptes certifiés par des commissaires aux comptes, de mettre en place une comptabilité analytique, de faire des prévisions de leur masse salariale et enfin, pourquoi pas "acquérir "l'immobilier "qui appartient encore à l'état et que l'on appelle la dévolution du patrimoine.
Les premières universités sont parties en 2009 et les dernières basculeront en 2012, sans réellement avoir le choix de dire non aux RCE avec toutes ses contraintes, mais aussi ses avantages.
Quelles entreprises ont tenté de mener plusieurs chantiers aussi importants en si peu de temps ?
Les RCE permettent donc aux établissements de gérer leur masse salariale, d'établir leur budget et de le suivre, ceci dans le but d'atteindre trois objectifs majeurs :
- diminuer l'échec en licence,
- permettre une meilleure insertion des étudiants dans le monde professionnel
- augmenter la qualité de la recherche.
Mais néanmoins, les enjeux sont importants, car il faut que les universités garantissent la soutenabilité de leurs dépenses dans le temps. Car l'une des difficultés rencontrées provient de l'incertitude de plus en plus forte du maintient du niveau des recettes sur la durée. En effet, la crise a diminué très fortement les recettes liées à la taxe d'apprentissage. Que dire des subventions des collectivités pour financer des projets de recherche ? En sachant que l'état français recherche désespérément des sources d'économie, il existe un réel challenge, aux universités à trouver de nouvelles ressources de financement.
Mais cela reste pour moi une vraie bouffée d'oxygène le fait de travailler au sein d'un grand établissement qui possède un personnel motivé et prêt à affronter le changement. Quel directeur financier n'a pas rêvé d'avoir la chance de démarrer autant de projets à la fois ? Même si parfois, il faut faire sienne la devise de Robert Branche : "diriger en lâchant prise".
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