Déjà un an, troisième axe

L'axe du management. C'est l'axe le plus délicat à évoquer, car il peut être sujet à caution et est très subjectif. Je vais néanmoins rester le plus objectif possible et ne rapporter que des éléments factuels. Je prie déjà le lecteur d'être indulgent sur mes propos s'ils les trouvent exagérés. 

La mise en place de la Direction des Affaires Financières était un enjeu considérable pour le Groupe INP, que ce soit pour l'établissement ou pour mes collaborateurs, voire les autres employés des différentes structures qui composent l'INP. Mais c'est bien le propre du manager de parvenir à accompagner le changement, même s'il ne doit pas être le seul acteur de ce changement. Pour situer le contexte, je rappelle que je suis arrivé au sein de cette structure le 1er juillet 2010, dans un monde et un contexte jusqu'alors inconnu. Également, mes collaborateurs étaient rattachés à un autre service, ne me connaissaient pas et ignoraient comment ils allaient être intégrés dans cette nouvelle direction. Nous pouvons imaginer leur stress et les craintes qui peuvent naître de certains schémas mentaux, justifiés ou non d'ailleurs, suite à l'arrivée d'une personne extérieure à leur environnement. Je sais que des personnes se sont précipitées sur les sites professionnels Viadeo et/ou Linkedin à l'annonce de mon arrivée. Je ne sais pas si cela a suscité des inquiétudes mais mon rôle dès les premiers jours a consisté à rencontrer ma future équipe, voire aussi leurs collègues avec qui mes collaborateurs travaillaient depuis un certain nombre d'années.

Fort de mon expérience réussie de manager dans mon entreprise précédente si j'en crois les témoignages que j'ai pu avoir lors de mon départ, je suis resté fidèle à mes principes et valeurs en m'adaptant à ce nouveau contexte. 

Bien entendu, un an, c'est court et long à la fois, et il ne faut pas avoir peur de se remettre en question en permanence. Néanmoins, lors des derniers entretiens annuels réalisés un an après mon arrivée, c'est toujours agréable d'entendre de la bouche même de ses collaborateurs qu'ils sont contents de faire partie de cette nouvelle direction financière. Ça l'est d'autant plus quand des tiers extérieurs à la direction nous remontent les mêmes éléments. Mais comme j'ai pu l'évoquer dans différents forums traitant la question du management, rien n'est jamais acquis. Car le manager n'est pas là pour être élu le "type" le plus sympa, mais répondre aux objectifs fixés par son employeur. Comme je l'ai écris dans mes messages "Déjà un an, premier axe" et "Déjà un an, deuxième axe", mon équipe a contribué à l'atteinte des objectifs et fait de cette direction financière une nouvelle entité déjà reconnue au bout de quelques mois. Ce succès est bien issu d'un travail collectif. Mais déjà, de nouveaux enjeux nous attendent avec cette rentrée universitaire qui démarre dans quelques jours. Mon rôle va donc consister cette année à consolider tout le travail effectué sur 2010 et 2011, et permettre à mes collaborateurs de trouver définitivement leur place au sein de la structure INP. Comme je le dis souvent, l'homme est et doit rester au cœur de l'organisation. Sans lui, il n'y a pas d'entreprise.